L'actu d'Arvalis Une pression septoriose élevée sur les blés
La septoriose s’observe sur les étages foliaires les plus bas de nombreuses parcelles. L’observation et les conditions climatiques des prochains jours vont être déterminantes dans l’élaboration de la stratégie de lutte contre la maladie principale du blé tendre. Comment évaluer le risque à la parcelle ? Quand intervenir ?
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À l’approche du stade 2 nœuds, les parcelles de blé doivent faire l’objet d’observations pour repérer la présence de septoriose. Les pluies régulières du mois de mars et de la première décade d’avril ont maintenu la contamination des feuilles les plus proches du sol. Les équipes Arvalis dans les régions Bourgogne, Franche-Comté, Normandie, Centre et Ile-de-France soulignent une pression septoriose élevée en ce début de printemps 2018.
Connaître et reconnaître la septoriose
- Des taches marron avec des points noirs au centre
La septoriose peut être causée par deux champignons : Stagonospora nodorum et Septoria tritici, ce dernier étant le plus rencontré sur le territoire français. La maladie s’observe sur les feuilles et provoque des taches qui peuvent être blanches et allongées, ou bien brunes, de formes ovales ou rectangulaires, éparses et souvent délimitées d’un halo jaune. Les symptômes caractéristiques de la septoriose correspondent grossièrement à des « taches marron avec des points noirs au centre ». Ils sont visibles sur les deux faces du limbe des feuilles apparentes du blé.
- La maladie progresse du bas vers le haut de la plante
Au cours du temps, ces taches se rejoignent, recouvrant la feuille de façon irrégulière. À ce stade, la septoriose se développe par voie asexuée via les pycnides, points noirs visibles dans les taches nécrosées. Les pycnides, sous l’effet de l’humidité ambiante ou de la pluie, se gorgent d’eau, gonflent puis expulsent les spores qu’elles renferment. Ces spores vont alors contaminer les étages foliaires supérieurs sains de la plante ainsi que le même étage foliaire des plantes situées à proximité. Sur une même plante, la maladie progresse donc du bas vers le haut.
À gauche, taches blanches allongées avec présence de pycnides et à droite, taches rectangulaires ou ovales avec des pycnides (Arvalis-Institut du végétal) Cliquez sur les images pour les agrandir. |
D'abord une affaire de variétés
Pour commencer, la connaissance de la sensibilité de ses variétés à la septoriose permet d’anticiper le risque. Les notes de résistance variétale sont actualisées chaque année.
Évaluer le risque en cours de campagne avant toute intervention
En complément des prévisions des modèles, l’observation des parcelles reste indispensable pour déterminer l’intérêt ou non d’un traitement, surtout en cas de variétés sensibles. Le déclenchement d’un traitement repose sur l’observation de la feuille F4 définitive. Le but de la protection fongicide est en effet de protéger les trois dernières feuilles définitives.
À 2 nœuds, intervenir si :
- Variétés sensibles (notes de 4 à 6) : plus de 20 % des feuilles F4 définitives présentent des symptômes. Il est recommandé de traiter avant les prochaines pluies.
- Variétés peu sensibles (notes ≥ 7) : plus de 50 % des feuilles F4 définitives présentent des symptômes.
Il faut être vigilant et bien respecter les conditions optimales d’interventions. Les températures annoncées les après-midi peuvent être élevées et souvent couplées à des humidités relatives trop faibles : privilégier les interventions le matin ou le soir.
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